mercredi 16 mai 2012

Texte - Le fil du rasoir


Depuis l’enfance, je vis les mêmes tourments
Laisse-moi retenter ma chance, laisse-moi faire un deuxième tour m’man
Toujours les yeux dans l’vague, j’ai la tête dans l’gaz
J’me trouve même pas d’blaze, j’paume la moindre occase
Je connais ces douleurs, déjà vu cette couleur
Les bras tremblant subissant les pulsions de mon cœur, la peur
Celle qui me désaccorde
Cette même montée de tension qui me renvoi dans les cordes
J’traverse les déserts comme les rimes traversent ma tête
Je suis le prisonnier d’une histoire qui s’répète
J’valide mon inscription dans un temps circulaire
J’subis de plein fouet cette pulsion encrière
Aux yeux du monde j’suis, le vaurien qui vendange
Celui qui passe son temps perdu à se perdre avec les anges
C’est pas leurs vies rêvées, mais ça vaut mieux que rien
Je me livre sans retenu dans leurs yeux quand j’en croise un
Je ritualise ma vie chaque jour pour mieux la contrôler, j’me conceptualise
J’rempli mon vide avec du savoir pour ne pas m’ennuyer, j’me wikipédialise
Chaque jour j’m’entraine à maîtriser ma réalo-réalité
A m’enfermer dans des connaissances qui ne me serviront jamais

Le temps se répète, mais putin j’avance pas
J’suis las, j’arrive pas à écrire droit
Quand je lis ce que j’produis, j’suis hors de moi
J’cultive les paradoxes, les extrêmes, j’adore ça


Avant j’discutais avec toi p’pa, maintenant j’ai Google au bout des doigts
C’est lui qui m’explique tout c’que j’comprends pas
J’aime pas arriver en fin de page, ça m’renvoi à la virginité
A cette période de ma vie, j’arrive pas à digérer
Allo Sigmund, il paraît que mon mal ne se soigne pas
Alors j’accumule les dépendances pour me remplir l’estomac
 Prêt à cracher la pire phrase depuis la naissance de l’écriture
Juste avant celle qui fera de moi un Nobel de littérature
J’ai une seule fan, ma sœur, et ça m’suffit
Je bouffe les mots, les écorchent, les déchirent, les gaspillent
Je ne sais jamais quoi faire du temps qui m’est imparti
En attendant je cultive les regrets dans l’ombre du jardin de ma vie
Alors, dès le premier du mois j’attends l’prochain
J’attends que le temps passe, et que passe le train
Je ne demande rien, j’me complet dans le lointain
Dans le flou, le vague, dans le moyen, dans le rien
J’ai aucun projet à quoi ça me servirai 
J’ai aucune envie, j’me demande c’que j’en ferai
Je n’ai aucun projet
J’ai besoin de partir, pour réapprendre à aimer
Alors j’fais comme si, comme si je rayais un disque
Et je détruis la moindre phrase
Mécanisme de défense autistique
Je supporte plus d’laisser ma trace

Je peux plus me voir
Brise les miroirs
Efface les mémoires
Et, plonge moi dans l’noir, j’suis l’enfant du placard
Eteins tous les espoirs et affute l’aiguisoir
J’aurai jamais d’auditoire, je marche sur le fil du rasoir



mardi 17 avril 2012

Bienvenue sur mon blog


Bonjour à tous, bienvenue sur mon blog consacré à mes publications.

Aussi loin en arrière que me ramènent mes souvenirs, je peux y rattacher une plume, un auteur, la couleur d'un cahier,...

Mon désir aujourd'hui est de partager mes écrits. Vos commentaires sont les bienvenues.

Je suis ouvert à tout échange, tout contact et toutes collaborations.
Bonne lecture